Avis de l’Anses : 9 substances actives dans le viseur !

L’Anses appelle de ses vœux une décision rapide de la Commission Européenne, qui a déjà décidé de ne pas renouveler le chlorpyrifos-éthyl (insecticide) et le chlorpyrifos-méthyl (insecticide), sur le non renouvellement de l’approbation de deux autres substances actives :

  • Le mancozèbe (fongicide), considéré comme toxique pour la reproduction de catégorie 1B par l’ECHA ;
  • Le thiophanate-méthyl (fongicide), actuellement la seule substance active classée mutagène de catégorie 2 contenue dans des produits autorisés en France.

 

Sans attendre que l’approbation européenne des substances actives soit réexaminée, l’ANSES s’engage par ailleurs sur la période 2020-2021 :

  • A réévaluer les risques des produits à base des substances suivantes, en vue d’une modification éventuelle des autorisations de mise sur le marché en vigueur :

 

  • 8-hydroxyquinoline (fongicide bactéricide en cultures légumières),
  • ipconazole (fongicide en traitement de semences des céréales),
  • flurochloridone (herbicide sur pomme de terre, carortte, porte-graine, tournesol),
  • spirodiclofène (insecticide en arbo),
  • halosulfuron-méthyl (désherbage du riz), 5 substances venant d’être classées cancérigènes ou reprotoxiques de catégorie 1B par l’ECHA.  Compte tenu de leur niveau de danger, l’Anses estime nécessaire d’actualiser rapidement l’évaluation des risques pour renforcer la protection des opérateurs, travailleurs, personnes présentes et les résidents.

 

  • Le prosulfocarbe (herbicide en céréales, légumes…), pour lequel des traitements autorisés sur certaines cultures ont provoqué des contaminations de cultures non ciblées situées à proximité, ce qui avait d’ores et déjà conduit à des modifications des conditions d’utilisation. Compte tenu ces constats, l’évaluation des risques des produits contenant cette substance pour les personnes présentes et les résidents va être actualisée.

 

  • A évaluer les effets perturbateurs endocriniens du prochloraz (fongicide sur céréales), sur la base du document guide européen applicable depuis 2018 pour évaluer le caractère de perturbateur endocrinien des substances phytopharmaceutiques. Cette évaluation sera réalisée sans attendre qu’un dossier de demande de renouvellement de la substance soit éventuellement soumis.

 

Source : Anses – https://www.anses.fr/fr/content/avis-de-l%E2%80%99anses-sur-les-substances-phytopharmaceutiques-consid%C3%A9r%C3%A9es-comme-pr%C3%A9occupantes-dans