Des bonnes idées qui finissent en catastrophe

Les caprices de la météo font encore la une. Cette fois, il s’agit des orages, et je me sens solidaire de tous ceux qui ont subi des dégâts sur leur exploitation. Mais je me sens aussi révolté car il me semble que le dogmatisme environnemental a tendance à favoriser les coulées de boues, bien plus désastreuses pour l’environnement que l’utilisation de phytos, dont l’économie semble au contraire amplifier ces phénomènes. Pourtant, chacun sait que les pluies d’orage vont entraîner avec elles toute la bonne terre travaillée par les faux semis et binages répétitifs, tandis que les phytos, en maintenant le racinaire en place,  limitent l’érosion des sols (phénomène amélioré en agriculture de conservation).

Dans quelques mois, les premiers conseils stratégiques seront vendus aux agriculteurs. C’est du gaspillage, pas besoin de payer le prix fort pour connaître leur contenu. Je peux d’ores et déjà vous dire que le binage et le faux semis seront à chaque fois conseillés, quelles que soient les pentes et les risques de coulée de boue. Dispenser des conseils coûteux uniquement pour satisfaire des objectifs administratifs (et d’autres moins avouables qui visent à donner de l’emploi à des structures à l’utilité douteuse), voilà le travail de ces organismes qui gravitent autour du monde agricole.

Cet exemple est révélateur de la situation de notre agriculture. D’un côté, des subventions sont allouées pour acheter du matériel de binage et de l’autre côté, il y a de nouvelles subventions pour construire des fascines, talus et autres bassins de rétention pour retenir les coulées de boue. Au milieu, se trouvent les agriculteurs, qui ont des charges et du travail en plus mais au final, encore moins de revenu et leur avenir devient de plus en plus incertain.

Damien Brunelle, Président de FGC