La Coordination rurale revient à la charge sur les importations

Les différents rapports de la Commission l’indiquent : la réglementation concernant les résidus de produits phytopharmaceutiques utilisés en Europe protège suffisamment la santé humaine et l’environnement, en raison de la rigueur des critères d’approbation. Alors que celle sur les importations laisse à désirer…

« Il est complètement anormal de constater que des limites maximales de résidus (LMR), pour des produits dont l’utilisation est interdite en Europe en raison de leur dangerosité, soient fixées à des valeurs pouvant atteindre 50 fois le seuil par défaut de LMR. Cela aboutit à une distorsion de concurrence insoutenable et redoutable pour les producteurs, permettant l’importation de denrées traitées avec des produits dangereux pour les consommateurs européens, nuisant de fait aux deux », a déclaré Bernard Lannes, président de la Coordination Rurale.

La Coordination Rurale a adressé un courrier à la Commission européenne. Elle doit mener rapidement une réflexion sur les moyens juridiques à mettre en œuvre au niveau européen pour lutter contre ces importations toxiques et déloyales.

« L’axe des LMR nous semble pertinent, efficace et juste tant pour les consommateurs que pour les agriculteurs. En imposant le seuil par défaut de résidus de substances chimiques à 0,01mg/kg pour l’importation de toutes les denrées alimentaires humaines et animales, les agriculteurs européens verraient un premier pas vers une égalité de moyens avec ceux des pays tiers. L’’Europe serait alors réellement légitime pour parler de diplomatie verte », a déclaré Alexandre Armel, responsable de la section Bovine de la CR.

Avec plus d’ambition, la Coordination Rurale exhorte la Commission à faire de l’Europe la cheffe de file au niveau mondial d’une nouvelle diplomatie de la sécurité alimentaire en coopérant et en œuvrant pour la reconnaissance universelle de l’exception agriculturelle.

Source : https://www.coordinationrurale.fr/la-commission-doit-restreindre-au-maximum-les-residus-de-produits-chimiques-dans-les-aliments/