Les attentes des Grandes Cultures

Dans un contexte de colère et d’embrasement agricole généralisé, après les mauvaises récoltes combinées aux prix de vente très décevants, les attentes des paysans vis-à-vis de leurs dirigeants sont fortes mais se doivent d’être ordonnées pour éviter la cacophonie de l’hiver dernier qui a abouti à de grandes déceptions.

Prix rémunérateurs, simplification et visibilité pour l’avenir résument nos attentes profondes.

FGC ne peut que rappeler ses revendications de marchés agricoles organisés et régulés.

Les gestes forts en la matière seraient de cesser de sacrifier nos prix agricoles en stoppant ou limitant les importations hors UE sans droits de douane. Cela vaut pour les Amériques mais aussi la Russie et l’Ukraine !

La signature ou l’acceptation plus ou moins tacite ou progressive  des accords du Mercosur sera comprise comme un coup de poignard terrible !

  • En matière de simplification, une revendication simple et acceptable, correspond à aligner la France sur ses voisins européens. Ainsi, obtenir des AMM communautaires et mettre fin aux différentes zones.
  • De plus l’ANSES pourrait laisser avantageusement la place à l’EFSA ce qui rendrait plus simple et plus économique la réglementation des produits phytopharmaceutiques.
  • Enfin, il faut donner de la visibilité à notre agriculture en investissant sur son avenir. Une promesse présidentielle de 2022 consistant à dédier un nouveau réacteur nucléaire à la production d’engrais décarboné et bon marché ne doit pas être oubliée. Cette promesse coche les cases de la compétitivité et de l’écologie tellement attendue pour enfin donner de la visibilité à nos métiers.

Conscients de l’état déplorable des finances de l’Etat, FGC, conforme à sa ligne historique, ne demande pas des aides mais globalement incite l’Etat à faire preuve de dynamisme politique pour répondre à ces attentes qui conduiront à rendre de la compétitivité et du revenu dans nos fermes.

 

Damien Brunelle

Président de FGC