L’industrie de la fertilisation «fragilisée» par une activité 2018 en berne

L’industrie de la nutrition des plantes (engrais, amendements, biostimulants) a connu l’an dernier une situation inédite de «fragilisation» de ses activités, a souligné le 26 novembre l’organisation professionnelle Unifa. «Tous les indicateurs industriels, sociaux, économiques sont à la baisse» en volume, a déclaré le président Renaud Bernardi: deux sites de production ont fermé en 2018 ; le nombre d’emplois est tombé de 4 000 à 3 656 équivalents temps plein ; les livraisons 2018-19 d’engrais et amendements chutent à 11 Mt (-4 %). L’Unifa demande «le maintien des conditions d’une saine et juste concurrence avec les autres acteurs européens et hors UE», a-t-il poursuivi, mettant en garde contre des mesures économiques ou réglementaires trop contraignantes. Dans le détail des livraisons sur la campagne écoulée, les engrais minéraux et organo-minéraux pèsent 8,7 Mt (-4 % sur un an), les amendements minéraux basiques 2,3 Mt (-6 %). Une diminution générale est enregistrée pour les éléments nutritifs, moins soutenue pour le potassium (-1 %). L’azote (-4 %) marque «un coup d’arrêt par rapport aux cinq à six dernières campagnes», selon lui, conséquence des surfaces en colza plus faibles et de reliquats dans le sol plus élevés.