Nos propositions

 

Nos principales revendications sont :

 

  • L’obtention de prix rémunérateurs, par le biais d’une PAC rénovée, régulatrice et protectrice, en rééquilibrant nos productions pour améliorer notre taux d’autoapprovisionnement en protéines et huiles végétales tout en exportant moins de céréales à bas prix sur le marché mondial ;
  • Des assolements dictés par l’agronomie et les besoins des marchés intérieurs français et européen (protéines et huiles végétales, légumes secs, maïs non OGM…) plutôt que par des accords de libre-échange négociés par Bruxelles ;
  • La mise en œuvre d’interdictions d’importations de produits agricoles et alimentaires ne respectant pas nos normes sociales et environnementales ainsi que nos modèles de production avec, en particulier, l’application immédiate de l’article 44 de la loi EGAlim ;
  • La fixation de LMR (limites maximales de résidus) pour les aliments du bétail importés dans l’UE (tourteau de soja et de tournesol…) car les services de contrôles sont dépourvus de tout moyen d’analyses de résidus de pesticides pour cette catégorie de produits qui profite d’un vide réglementaire ;
  • La liberté totale de commercialiser des céréales en direct vers les éleveurs, le statut français d’organisme collecteur étant une entrave au commerce qui n’existe dans aucun autre pays ;
  • La liberté totale de commercialiser des céréales en direct vers les éleveurs, le statut d’organisme stockeur étant une entrave au commerce qui n’existe dans aucun autre pays ;
  • L’harmonisation des règles au sein de l’UE pour l’homologation et la circulation des produits phytopharmaceutiques sans surtransposition de contraintes Françaises ;
  • La suppression du décret sur les ZNT, avatar de l’agribashing gouvernemental qui va multiplier les conflits de voisinage en entretenant la suspicion ;
  • La défense des semences fermières et la prudence vis-à-vis des OGM (brevetabilité, risque non assurable, refus des consommateurs, importations…) ;
  • Favoriser l’utilisation de l’eau et augmenter la ressource pour régulariser la production face aux déficits de pluviométrie, l’irrigation étant la meilleure assurance sécheresse ;
  • Une meilleure valorisation de nos récoltes par une meilleure gouvernance de nos coopératives – prolongement de notre activité – qui pourraient bien mieux faire et, comme nous le faisons individuellement, devraient booster notre valeur ajoutée et donc notre revenu.

 

L’exception agriculturelle

 

En 1993, la culture (production audiovisuelle et cinématographique) a obtenu, à l’initiative de la France une exception culturelle au niveau des accords de l’OMC. Afin de protéger sa culture et sa création, chaque pays peut définir des quotas de diffusion d’œuvre étrangères sur les radio et télévisions. La diffusion des œuvres étrangères est taxée et les montants collectés servent à financer la création. Personne, aujourd’hui, ne remet en cause ce système sans quoi la production française aurait déjà disparu. C’est passé dans les mœurs. Le monde entier aurait tout autant à perdre dans la disparition de la création artistique ou culturelle française que dans la disparition des modèles agricoles français et des autres pays européens.

 

C’est pour cela que Jacques Laigneau, président fondateur de la Coordination rurale, a, dès 1993, inventé ce concept d’exception agriculturelle ou, autrement dit, d’exception agricole.

 

Les matières premières agricoles ne doivent plus être considérées comme des commodités, c’est-à-dire des produits banaux qui peuvent être obtenus n’importe où et transportés d’un bout à l’autre de la planète, sans aucune règle.

 

On ne doit plus produire tout le soja sur un continent, tout le blé sur 3 autres continents et… rien sur le dernier continent ! Chaque pays ou ensemble économique doit au mieux développer sa production agricole. Derrière l’agriculture il y a de nombreux enjeux sociaux, climatiques, géographiques, paysagers, sanitaires… Pour arriver à développer la PAC que nous souhaitons ici en Europe et d’autres politiques agricoles à travers le monde, les produits agricoles doivent être exclus de l’OMC. Il ne faut plus signer des accords de libre-échange mais des accords de développement durable.

 

Face à cela, les agriculteurs du monde entier se heurtent au lobbying des grandes multinationales du commerce des grains. Elles ont des relais bien implantés jusque dans la coopération agricole française et des associations de producteurs qui défendent encore « la vocation exportatrice ».