Prix des engrais : le silence du ministre de l’Agriculture devient inquiétant !

Voilà plus de 3 semaines que France Grandes Culture (FGC) et la Coordination Rurale (CR) ont demandé des réponses au ministre de l’Agriculture au sujet de la flambée des prix des engrais azotés.

En effet, l’augmentation atteint maintenant plus de 300 %, avec un prix de l’ammonitrate pouvant dépasser les 750 €/tonne, à comparer aux 30 % d’augmentation du prix des céréales.
N’étant pas un syndicat de pleurnicheurs, nos questions ne visent pas à simplement se morfondre sur le prix d’un des intrants principaux et indispensables, mais à obtenir des réponses pour comprendre la situation, et répondre aux très vives inquiétudes des agriculteurs :

– Cette envolée des prix est-elle la conséquence de mouvements spéculatifs de la part des fabricants d’engrais ou d’autres acteurs ?
– Les fabricants européens sont-ils en capacité de répondre à la demande des agriculteurs ? Le font-ils ? Assurent-ils les flux nécessaires pour garantir la souveraineté alimentaire ?
– Pourquoi la taxe antidumping surenchérissant le prix des engrais est-elle maintenue ?
– Y-a-t-il des exportations d’engrais européen hors Union européenne ? (si c’est le cas, il faudrait les interdire au plus vite)
– Quelles décisions peuvent prendre les pouvoirs publics pour assurer aux agriculteurs qu’il y aura de quoi fertiliser les plantes au printemps, et par la même occasion sécuriser la qualité et le rendement ?

Sans engrais, pas de production ! Le réveil, dans les mois à venir, pourrait être brutal quand dans la première puissance agricole européenne, nos « élites » découvriront qu’il manque dans les étals de pain, d’huile, de pâtes, de gâteaux, de viande (volaille et porc dépendant des céréales principalement)…

Il faut réagir et répondre à nos questions, c’est urgent !

Damien Brunelle,

Président de FGC