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92 % DES CÉRÉALIERS FAVORABLES AUX COÛTS DE PRODUCTION RÉELS ET CALCULÉS PAR LES INSTITUTS TECHNIQUES ET CENTRES DE GESTION

L’Organisation des producteurs de grains (OPG), syndicat pour les grandes cultures proche de la Coordination Rurale, a réalisé un sondage auprès des céréaliers français afin de savoir quel indicateur de coût de production doit être retenu par le ministère de l’Agriculture.

Le choix des céréaliers, quelle que soit l’orientation syndicale, est sans appel :

• 92 % des votants souhaitent que les coûts de productions soient calculés par les instituts techniques et les centres de gestion ;

• 5 % des votants souhaitent prendre en compte le prix rendu Rouen pour le blé tendre ou le colza et le prix rendu Bordeaux pour le maïs ;

• 3 % des votants souhaitent prendre en compte la cotation Euronext représentant le marché à terme pour les céréales et les oléagineux.

L’OPG rappelle que les ÉGAlim avaient pour objectif que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur métier avec des prix justes. Il est donc impensable de se baser sur la cotation Euronext ou le prix rendu Rouen qui sont des indicateurs instables, la majorité du temps inférieurs aux coûts de production européens dont, de surcroît, ils ne tiennent absolument pas compte.

Le prix du blé étant à l’ensemble des productions agricoles ce que le diapason est à l’orchestre, il est impossible que les EGAlim réussissent s’ils n’ont pas l’ambition de redresser les prix des grandes cultures sur le marché européen, prix qui ont été divisés par 3 en monnaie constante depuis 30 ans.

Nicolas Jaquet, président de l’OPG déclare : « Pour avoir une agriculture durable, productive et qui réponde aux exigences des consommateurs européens il est indispensable de rémunérer correctement les agriculteurs en fonction des efforts qu’ils fournissent. De même on ne rééquilibrera nos productions en faveur des protéines végétales que si l’on met en place une exception agriculturelle dans les accords commerciaux ! »