Avertissement à ceux qui l’ont oublié : ventre affamé n’a pas d’oreilles !

Les agriculteurs supportent de plus en plus mal la suppression des molécules efficaces, qu’il s’agisse de combattre les insectes ravageurs, les maladies ou les mauvaises herbes qui amputent ou dégradent les récoltes qui doivent nourrir la population. Nous sommes en guerre, dit Emmanuel Macron, mais les agriculteurs doivent de plus en plus souvent se battre avec des fusils à bouchons !

Partout en France, les cultures sont infestées d’insectes ravageurs favorisés par un hiver doux et un printemps précoce, et les agriculteurs sont de plus en plus démunis pour protéger les récoltes.

Les autres pays européens ont donné à leurs agriculteurs des dérogations pour conserver des protections efficaces (enrobage sur les semences) mais pas la France qui vient juste de déroger à l’interdiction d’utilisation précoce sur betteraves d’un insecticide (Teppeki) contre pucerons, ce qui ne protégera pas suffisamment longtemps les betteraves.

FGC (France Grandes Cultures) s’indigne de cette politique de court terme et contreproductive sur le plan écologique car, en interdisant les traitements de semence, elle implique des traitements plus fréquents et moins efficaces en pleine végétation.

L’Afrique de l’Ouest fait actuellement face à un déferlement de criquets détruisant toute récolte sur son passage.
Faut-il en arriver à de telles extrémités et avoir des assiettes vides pour réagir ?

Damien Brunelle, président de FGC