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GRANDES CULTURES : LES COMPTES DE LA NATION SE SUIVENT ET N’INCITENT PAS À L’OPTIMISME

La Commission des comptes de l’agriculture de la Nation (CCAN) a annoncé aujourd’hui une légère amélioration pour les grandes cultures. L’Organisation des producteurs de grains (OPG) et la CR y voient juste une légère atténuation de la crise qui secoue l’agriculture mais qui ne permet malheureusement pas de rattraper les nombreux pas en arrière des années précédentes.

Force est de constater qu’aujourd’hui l’acte de production agricole n’arrive pas à subvenir à ses charges et à procurer un revenu. D’ailleurs, les résultats de l’activité agricole ne constituent pas le revenu de l’agriculteur qui est composé de 22 % d’activités non agricoles et de 12 % de revenus de la propriété.

« L’Insee reconnaît que les agriculteurs sont allés chercher ailleurs leur revenu, et que certains ont essayé d’éponger leurs dettes avec une double activité, une gestion du patrimonial ou de l’immobilier. Ce n’est pas ce que nous voulons pour l’agriculture ! Remettons ces chiffres dans leur contexte, et ne nous satisfaisons pas de cette petite évolution statistique. Pour continuer à produire, les agriculteurs doivent trouver un revenu ailleurs. N’est-on pas en train de marcher sur la tête ? » explique Nicolas Jaquet, président de l’OPG.

Notre politique agricole européenne doit être rapidement transformée. Les aides de la PAC sont en forte diminution et ne peuvent plus assurer un revenu. Le prix de nos matières premières doit être l’objectif majeur. Cependant, comme la FAO et l’OCDE ont annoncé mardi 3 juillet que nous allions connaître 10 années de prix bas agricoles, il est urgent que l’Europe protège ses marchés agricoles des ravages des cours mondiaux qui ne représentent que des excédents. Pour cela, la seule solution est de décréter une exception agriculturelle dans les accords commerciaux.

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