Retrait de variétés issues de la mutagenèse

Pour France Grandes Cultures, on complique encore plus les programmes de désherbage des agriculteurs et leurs assolements, en risquant d’augmenter notre dépendance aux importations en protéines et huiles végétales sans protéger nos marchés et donc les consommateurs.

Le Conseil d’État demande au Gouvernement de retirer du catalogue officiel des semences les variétés obtenues à partir des nouvelles techniques de mutagenèse qu’il considère comme être des OGM, suivant ainsi la position de la Cour de justice de l’Union Européenne.

Dans une conjoncture de disparition de nombreuses molécules de désherbants très utiles aux agriculteurs pour protéger leurs récoltes, FGC déplore que les itinéraires techniques des producteurs deviennent de plus en plus compliqués pour garantir des parcelles propres.

Dans le département du Cher, au mois de mai, va être pris un arrêté préfectoral pour lutter contre l’ambroisie, plante envahissante et allergisante. Pour Michel Cartier, administrateur FGC du Cher : « Les variétés de tournesols rendues résistantes aux herbicides efficaces contre cette adventice permettent à la fois de continuer à produire et de lutter contre l’ambroisie. Si ces variétés deviennent classées OGM alors qu’elles n’ont reçu aucun gène d’une autre espèce, la culture du tournesol disparaîtra du territoire au détriment de nos assolements et de notre autosuffisance ! »

Benoît Guilbert, adhérent FGC, agriculteur dans le Pas-de-Calais s’étonne : « Il ne s’agit pas de plébisciter la position des semenciers du GNIS mais face à cette décision politique, nous constatons que l’on demande toujours plus d’efforts aux agriculteurs français alors que le Gouvernement et la Commission européenne ne font rien face aux grandes firmes qui importent du tourteau de tournesol d’Ukraine, du canola du Canada et du soja OGM du Brésil. Pourtant, aucun de ces pays ne respecte nos normes en matières de semences ou de produits phytopharmaceutiques ! »

Arrêtons d’éliminer nos derniers paysans avec des contraintes que nous n’imposons pas à nos concurrents sur notre marché. Pour plus d’équité, FGC demande l’application de l’article 44 de la loi EGAlim.